La réforme des retraites de 2020 est en place et tombe surtout avec l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée. C'est l'objet du règlement des différends entre le Conseil des États et le Conseil national lors de la session parlementaire de printemps 2017, dans le but de soumettre la réforme au vote final lors de la présente session (voir notre contribution du 3 mars 2017).

Le 7 mars 2017, le Conseil des États a débattu (pour la troisième et dernière fois dans le cadre du règlement des différends) de la prévoyance vieillesse 2020 (voir le procès-verbal de la réunion).

Une différence essentielle est l'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée. Le Conseil des Etats veut augmenter la TVA de 1,0 %, alors que le Conseil national ne veut l'augmenter que de 0,6 % (voir le vote du Conseil fédéral en vidéo).

Contrairement au Conseil national, le Conseil des États ne voit pas de place pour le relèvement automatique de l'âge de la retraite, la règle dite de stabilisation, selon laquelle l'âge de la retraite est automatiquement relevé jusqu'à 67 ans dès que la caisse AVS passe en dessous de 80 % des dépenses annuelles. En outre, les pensions de veuve ne devraient pas être touchées afin de ne pas compromettre inutilement le projet de loi. La majorité bourgeoise au Conseil national est prête à prendre ce risque. Selon l'accord du Conseil national, seules les femmes ayant des enfants qui ont besoin d'un soutien devraient avoir droit à une pension de veuve. En outre, la pension doit être ramenée de 80 % à 60 % de la pension de retraite.

En dépit des divergences de vues, des accords importants ont été conclus. Il s'agit notamment de relever l'âge de la retraite pour les femmes à 65 ans, de réduire le taux de conversion de 6,8 % à 6,0 % et de rendre la retraite plus flexible.

Si le Conseil national ne cède pas, il n'y a pas moyen d'éviter une conférence de conciliation (cf. art. 91 de la loi sur le Parlement) pour trouver un "compromis suisse".

Si aucun compromis n'est atteint lors de la conférence ou si le compromis est rejeté par l'un ou les deux conseils, le projet de loi a échoué.