Aperçu des arrêts du Tribunal fédéral suisse en matière de droit fiscal publiés entre le 4 et le 10 août 2025 :

  • Arrêt du 9 juillet 2025 (9C_12/2025) : Impôt fédéral direct et impôts cantonaux et communaux 2010-2011 (Vaud) ; Le litige portait sur la question de savoir si la société (immobilière) recourante avait à juste titre exclu de son bénéfice imposable les gains réalisés lors de l'aliénation de parts d'un fonds de placement avec propriété foncière directe. La plaignante a fait valoir que les gains en capital réalisés lors de la vente de parts d'un fonds de placement avec propriété foncière directe devaient être traités fiscalement de la même manière que les gains réalisés lors de la vente de la propriété foncière détenue directement par le fonds lui-même. Il s'agissait ainsi d'éviter une double ou triple imposition. Le Tribunal fédéral a constaté à ce sujet que les SCM avec propriété foncière directe sont traitées fiscalement comme des personnes morales, ce qui signifie que les bénéfices d'aliénation des parts correspondantes font partie du bénéfice imposable - sous réserve d'une norme de correction légale. L'égalité de traitement exigée entre les gains réalisés aux différents niveaux n'est pas admissible et n'est pas convaincante. En outre, une imposition multiple est tout à fait voulue par la loi et doit donc être acceptée. Rejet du recours de la contribuable.
  • Arrêt du 15 juillet 2025 (9C_452/2024) : Impôt fédéral direct et impôts cantonaux et communaux 2017 (Genève) ; En 2012, la contribuable avait accordé un prêt à sa filiale, la SI, pour l'acquisition d'un terrain destiné à un projet. Fin 2017, elle a comptabilisé une provision sur le prêt au motif que le projet était bloqué en raison de procédures en cours concernant la révision du règlement de construction et de zone. Le règlement de construction et de zone a effectivement été annulé par le TF en 2020. En 2017, une seule procédure était en cours devant le tribunal cantonal et l'annulation n'était pas encore prévisible. Par conséquent, à la date de clôture du bilan, il n'y avait pas encore de certitude suffisante quant à une perte imminente. La provision en 2017 ne s'avère donc pas justifiée par l'usage commercial. Rejet du recours de la contribuable.
  • Arrêt du 15 juillet 2025 (9C_262/2025) : Indemnisation des parties ; sur le plan du droit matériel, le litige était fondé sur une procédure concernant l'impôt sur les huiles minérales, les surtaxes sur les huiles minérales et les impôts sur les importations (cf. notamment l'arrêt du TF 2C_535/2019 du 23 juillet 2020 et notre article du 27 septembre 2020). L'OFAC a été débouté à environ 80%, l'affaire ayant été renvoyée à l'administration pour une nouvelle décision au sens des considérants. Dans sa décision, l'OFAC a fixé une indemnité de partie, contre laquelle la recourante a recouru au TAF. Celui-ci a fixé le taux horaire du représentant juridique inscrit au registre cantonal des avocats à 400 CHF, soit à la limite supérieure de la fourchette définie dans le règlement sur les frais et indemnités du TAF. L'OFAC a recouru au Tribunal fédéral contre cette décision, mais il n'a pas pu démontrer que le taux horaire fixé en application du règlement était contraire au droit fédéral. Rejet du recours de l'OFAC.
  • Arrêt du 10 juillet 2025 (9C_719/2024) : Taxe professionnelle communale 2022 et 2023 (Lancy/GE) ; Le Tribunal fédéral a jugé par le passé que la TPC était constitutionnelle ; le contribuable ne démontre pas pourquoi il faudrait s'écarter de cette jurisprudence. La TPC (supprimée en 2024) s'avère toujours modérée et donc conforme à la Constitution. Rejet du recours de la contribuable.‍
  • Arrêt du 10 juillet 2025 (9C_246/2024) : Droits de mutation 2022 (Lucerne) ; Le TF protège la décision du Tribunal cantonal LU selon laquelle l'octroi d'un droit d'utilisation de 24 places de stationnement précisément désignées en échange du droit d'utilisation de 30 places non spécifiées est qualifié de mutation au sens du § 2 al. 1 ch. 3 let. c HStG/LU. En effet, les droits de mutation peuvent également être déclenchés par des échanges, un gain n'est pas exigé. Le TF constate en outre qu'une transaction par le biais d'un simple complément de pièces justificatives - contrairement à la radiation de l'ancienne servitude et à l'inscription de la nouvelle servitude - peut également constituer un changement de propriétaire donnant lieu à un impôt. Rejet du recours de la contribuable.

Non-entrée en matière, décisions de classement, etc :

Les décisions sont classées par ordre chronologique en fonction de leur date de publication.