Avec la motion "Halte à la zone franche autour de la Suisse" déposée le 13 juin 2017, la motion autorise le Conseil fédéral (Département des finances) à combler les déficits de recettes de la taxe sur la valeur ajoutée qui existent actuellement dans les transactions d'achat transfrontalières.
La motion 17.3428 "Halte à la zone franche autour de la Suisse" présentée par le conseiller aux Etats Peter Hegglin au Conseil fédéral vise, selon le pétitionnaire, à définir des réglementations avec les Etats voisins afin soit de rembourser la taxe sur la valeur ajoutée applicable dans le pays acheteur et de compenser la taxe sur la valeur ajoutée applicable dans le pays importateur par des moyens informatiques lors du passage de la frontière, soit de ne plus rembourser la taxe sur la valeur ajoutée mais de transférer une somme issue des enquêtes d'achat à l'Etat voisin.
La motion est justifiée par la mise en réseau mondiale, selon laquelle, de l'avis de l'auteur de la motion, celle-ci augmente également dans la consommation privée. De plus en plus, les achats nécessaires sont effectués dans des centres commerciaux éloignés ou en ligne. Les frontières nationales jouent un rôle de plus en plus subalterne. Avec le "tourisme d'achat", l'économie suisse perd des milliards de francs de revenus, et ce chiffre dépasserait aujourd'hui les 10 milliards de francs, soit 11 % du total des ventes au détail.
Dans son communiqué du 30 août 2017, le Conseil fédéral a demandé le rejet de la requête, entre autres parce que l'administration ne peut pas confirmer les chiffres cités par le requérant concernant la perte de recettes fiscales et le préjudice économique, car dans certains cas, aucune statistique n'est disponible.
Avec la motion du 19 septembre 2017, la motion sera maintenant soumise à la Commission des affaires économiques et fiscales (WAK-S) responsable pour un examen préliminaire.