Aperçu des arrêts du Tribunal fédéral suisse en matière de droit fiscal publiés entre le 9 et le 15 mai 2022 :

  • Arrêts du 14 avril 2022 (2C_597/2019) : Impôts cantonaux et communaux et impôt fédéral direct 2014 (Zurich) : Pour la société B. SA, un amortissement a été ajouté pour un nonvaleur. La société A. SA en liquidation a exigé que cela soit reconnu comme un apport dissimulé de capital chez elle et a déposé une demande de révision. L'instance inférieure a nié l'existence d'un motif de révision recevable. Le Tribunal fédéral a récemment décidé qu'une société sœur avantagée peut demander la révision d'une taxation déjà entrée en force (dans le premier canton) et exiger ce qu'on appelle une contre-rectification si l'avantage a été compensé auprès de la société donatrice (dans le deuxième canton). La compensation auprès de la société donatrice (rectification dite primaire) constitue en effet un fait important au sens de l'art. 51, al. 1, let. a LHID pour la taxation de la société sœur bénéficiaire de l'avantage. Une rectification réciproque par voie de révision présuppose toutefois dans tous les cas que le comportement des sociétés concernées ne se révèle pas être un abus de droit ou un acte contraire à la loyauté. Dans le cas présent, le comportement était abusif. Le seul objectif était de transférer des bénéfices de la société B. SA vers la société A. SA en liquidation afin de réduire la charge fiscale de B. SA. Rejet du recours de A. SA en liquidation.
  • Arrêt du 27 avril 2022 (2C_674/2021) : Procédure de rappel d'impôt, impôt d'Etat et communal et impôt fédéral direct 2007 à 2014 (Genève) : Les recourants considèrent que la procédure de l'administration fiscale constitue une violation du droit d'être entendu. Etant donné que dans le cas présent, les preuves réduisant l'impôt devaient être apportées par les recourants et que les faits n'étaient pas très complexes, il n'y a pas de violation du droit d'être entendu. Rejet du recours.
  • Arrêt du 27 avril 2022 (2C_1005/2021) : Taxe d'exemption de l'obligation de servir 2018 ; Selon l'art. 59, al. 1, Cst., tout Suisse est tenu d'accomplir le service militaire. Les Suisses qui n'effectuent ni service militaire ni service de remplacement sont redevables d'une taxe en vertu de l'art. 59, al. 3, Cst. L'instance précédente a estimé que l'intimé n'était pas ou n'a jamais été soumis à la taxe d'exemption selon l'ancien droit, car il avait déjà dépassé la limite d'âge de 30 ans selon l'art. 30 al. 2 let. aWPEG au moment de sa naturalisation en 2013. L'application à l'intimé des dispositions révisées de la législation sur la taxe militaire et la taxe d'exemption de l'obligation de servir, entrées en vigueur le 1er janvier 2019, comme le demande l'AFC, constituerait donc un véritable effet rétroactif de ces modifications législatives. Le Tribunal fédéral partage l'avis de l'instance inférieure selon lequel les conditions d'une véritable rétroactivité ne sont pas remplies in casu. Le recours de l'AFC est rejeté comme non fondé.
  • Arrêts du 8 avril 2022 (2C_317/2021) : Impôts cantonaux et communaux et impôt fédéral direct 2011 (Zurich) : A., partenaire d'un cabinet d'avocats, était membre du conseil d'administration de B. SA. Il a acheté 33% du capital-actions de B. SA en octobre 2008, puis a vendu 4,58% en 2009 et 28,42% en 2010. En 2013, il a racheté à nouveau 31,75% du capital-actions. L'administration fiscale a considéré qu'il s'agissait là de revenus provenant d'une activité indépendante accessoire. L'instance précédente a retenu que le gain résultant de la vente des actions était parvenu au recourant durant la période fiscale 2011 et que le gain en capital réalisé n'était pas non plus contrebalancé par une neutralisation de l'afflux sous forme de déclaration de garantie. Or, cette opération se caractérisait par un volume de transaction exceptionnellement élevé et un financement entièrement par des tiers. On constate à cet égard une orientation systématique et planifiée vers la réalisation d'un bénéfice. Un montant de 56 500 CHF a également été imputé en tant que revenu d'une activité lucrative dépendante. Cette compensation s'appuie sur des constatations de fait qui lient le Tribunal fédéral. Rejet du recours du contribuable A.

Décisions de non-entrée :

Les décisions sont classées par ordre chronologique en fonction de leur date de publication.