Les 5 et 6 décembre 2017, le Conseil des États et le Conseil national ont tous deux approuvé l'introduction de l'échange automatique d'informations (EAI) sur les comptes financiers avec 41 États partenaires (à partir de 2018/2019).
Selon les travaux du Conseil fédéral (17 040) concernant l'introduction de l'échange automatique d'informations sur les comptes financiers avec 41 Etats partenaires à partir de 2018/2019, le réseau de partenaires de la Suisse en matière d'AIA doit être élargi à 41 Etats et territoires signataires. En ce qui concerne ces États et territoires, des informations sur les comptes doivent être collectées à partir de 2018 et un échange mutuel de ces données doit avoir lieu pour la première fois en 2019.
Dans l'ensemble, la liste des partenaires proposés pour l'EAI en 2018/2019 comprend les États et territoires suivants
- Les pays du G-20 (Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie) et les États membres de l'OCDE (Chili, Israël, Nouvelle-Zélande) ;
- d'importants partenaires économiques et commerciaux de la Suisse (Principauté du Liechtenstein, Colombie, Malaisie, Émirats arabes unis) ;
- États et territoires d'Europe avec des références à l'Union européenne (Andorre, îles Féroé, Groenland, Monaco, Saint-Marin) ;
- États et territoires dotés de centres financiers sectoriels ou régionaux importants (Antigua-et-Barbuda, Aruba, Barbade, Belize, Bermudes, îles Vierges britanniques, îles Caïmans, îles Cook, Costa Rica, Curaçao, Grenade, îles Marshall, Maurice, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Seychelles, îles Turques et Caïques, Uruguay)
Le Conseil fédéral avait publié un message sur l'introduction de l'échange automatique d'informations sur les comptes financiers avec 41 pays partenaires à partir de 2018/2019 (voir notre contribution du 21 juin 2017).
Le Conseil national avait déjà discuté des affaires du Conseil fédéral lors d'une précédente session, le 27 septembre 2017, et avait adopté une résolution qui s'écartait du projet du Conseil fédéral. Elle a approuvé l'échange d'informations avec 39 autres pays, mais a rejeté un échange d'informations avec l'Arabie saoudite. Dans le cas de la Nouvelle-Zélande, le Conseil national a rejeté l'arrêté fédéral devant le Conseil fédéral, car la Suisse devrait d'abord négocier un accord social avec la Nouvelle-Zélande. Le Conseil national estime que les Suisses de Nouvelle-Zélande sont dans une situation plus défavorable que les autres Suisses de l'étranger, car leurs rentes AVS suisses sont déduites de leur rente néo-zélandaise (voir le rapport de l'OSE du 27 septembre 2017).
Lors de sa session du 6 décembre 2017, le Conseil national a maintenant abandonné cette opposition initiale à l'égard des deux États (Arabie saoudite et Nouvelle-Zélande) et a approuvé l'AIA également à l'égard de ces deux États.
En général, l'échange automatique d'informations avec tous les États ne devrait avoir lieu que si l'État partenaire remplit des conditions strictes. Le Parlement a défini les critères pertinents de manière plus détaillée. Le Conseil fédéral doit notamment veiller à ce que la sécurité et la confidentialité des données soient garanties. Au départ, le Conseil national voulait également faire de la corruption un critère, mais il a maintenant abandonné cette idée.
Les deux Conseils ont donc adopté les propositions et approuvé l'AIA avec les 41 Etats partenaires concernés. Les procès-verbaux des deux Conseils et les documents correspondants sont disponibles ici. Le communiqué de presse correspondant de la SDA daté du 6 décembre 2017 est disponible ici.