Lors d'une séance spéciale le 4 mai 2017, le Conseil national a adopté une motion concernant le remboursement de la TVA illégalement perçue sur les redevances de radio et de télévision.
Avec la motion de Sylvia Flückiger-Bäni (15.3416) "Remboursement de la TVA illégalement perçue sur les redevances de radio et de télévision", le Conseil fédéral est invité à créer les bases légales permettant de rembourser la TVA illégalement perçue sur les redevances de radio et de télévision aux consommateurs et aux entreprises. La requête se réfère à la décision du Tribunal fédéral du 13 avril 2015 (2C_882/2014) dans laquelle le Tribunal fédéral a estimé que les redevances de réception de radio et de télévision perçues annuellement par Billag SA ne sont pas soumises à la TVA (voir l'article de Philipp Kruse sur swissblawg). La motion demande que la TVA de 2,5 % prélevée sans base légale depuis 2011 soit remboursée aux payeurs de droits.
Le Conseil fédéral rejette la demande de la motion visant à créer une base légale pour le remboursement de la TVA déjà perçue (environ 153 millions de francs) sur les redevances de réception.
Récemment encore, le Tribunal administratif fédéral a décidé, dans deux décisions (non définitives), que la taxe sur la valeur ajoutée qui avait été perçue à tort devait être remboursée :
- Arrêt du Tribunal administratif fédéral du 25 janvier 2017 (A-7678/2015) ; recours devant le Tribunal fédéral (voir notre contribution du 12 mars 2017).
- Arrêt du Tribunal administratif fédéral du 6 mars 2017 (A-8069/2015) ; recours devant le Tribunal fédéral (voir notre contribution du 16 avril 2017).
Sans la base juridique demandée dans la motion, le remboursement de la TVA devrait être demandé séparément des payeurs de droits.
Lors de sa session extraordinaire du 4 mai 2017, le Conseil national, en tant que premier organe délibérant, a voté en faveur de la motion et l'a approuvée par 147 voix contre 23 et 18 abstentions (voir également l'article du Handelszeitung du 4 mai 2017).
La motion va maintenant être soumise au Conseil des Etats (deuxième chambre), qui devrait décider de son adoption lors de la session d'été.