Vue d'ensemble des décisions du Tribunal fédéral suisse en matière de droit fiscal publiées dans la semaine du 10 au 16 juin 2019.

  • Jugement du 31 mai 2019 (2C_444/2018) : X. s'était fait radier de Suisse en 1989 et avait émigré au Kenya. Il a fondé une société à responsabilité limitée à Genève en 1995 et y a été employé. En 2015, il a été légalement établi qu'il résidait à Genève depuis 2001. Question préliminaire sur la prescription de la tentative et de la réalisation de la fraude fiscale (y compris la prise en compte du principe de la lex mitior) ; distinction entre la tentative et la réalisation de la fraude fiscale ainsi que question de la réalisation des faits subjectifs respectifs à cet égard. Afin de différencier la fraude fiscale achevée de la tentative de fraude fiscale, la question pertinente dans ce cas est de savoir s'il est encore possible d'engager une procédure d'évaluation ordinaire (délai de prescription de l'évaluation). Le délai de cinq ans correspondant est également suspendu si une procédure de détermination de la résidence fiscale est en cours et que celle-ci est contestée (subsomption de l'art. 120 al. 2 lit. a DBG). Pour les périodes d'imposition antérieures au cours desquelles le délai d'imposition a déjà expiré, il faut supposer en l'espèce, sur la base des circonstances, que le contribuable aurait dû au moins clarifier s'il est personnellement affilié en Suisse, ce qui explique que la soustraction d'impôt (par négligence) achevée soit réalisée. Pour les périodes fiscales ultérieures sans délai de prescription pour l'évaluation, il n'y a cependant pas de responsabilité pénale, car une tentative négligente n'est pas possible.

Décisions de ne pas intervenir / recours irrecevables

Les décisions sont classées par ordre chronologique en fonction de leur date de publication.