Après le rejet de la réforme de l'impôt sur les sociétés III (USR III), le Conseil d'État du canton de Berne veut mettre en œuvre la stratégie fiscale prévue en deux étapes. Dans un premier temps, la charge fiscale sur les bénéfices doit être réduite de 21,64 % actuellement à 20,20 % d'ici 2019 et à 18,71 % en 2020, puis dans un deuxième temps en 2021 pour réévaluer la situation à nouveau.

La conférence de presse du Conseil de gouvernement bernois du 30 mars 2017 a marqué l'ouverture du processus de consultation sur la révision de la loi fiscale de 2019. Le processus de consultation se déroulera jusqu'au 30 juin 2017, afin que le Conseil de gouvernement de Berne puisse adopter la révision de la loi prévue pour la session de novembre 2017 du Grand Conseil.

Le Conseil de gouvernement avait déjà adopté une stratégie fiscale à l'attention du Grand Conseil en août 2016, qui en a pris note avec une large approbation lors de la session de novembre 2016. Le contenu principal de cette stratégie fiscale originale était une réduction échelonnée de la charge fiscale sur les bénéfices dans le canton de Berne sur les années 2019 à 2022, de 21,64% actuellement à 16,37%.

En raison du rejet de l'USR III lors du référendum du 12 février 2017, il a été nécessaire de réviser le projet de loi initial : D'une part, les mesures de remplacement initialement prévues dans l'USR III ne seront plus applicables, d'autre part, la Confédération élaborera une nouvelle proposition fiscale qui pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Le canton de Berne devra alors également mettre en œuvre une proposition cantonale correspondante d'ici cette date. En outre, l'USR III prévoyait le versement de compensations fédérales aux cantons, qui étaient déjà prises en compte dans la proposition initiale du canton de Berne. On ne sait pas encore si des indemnités similaires seront également incluses dans un nouveau projet de réforme de la Confédération. C'est pourquoi la stratégie fiscale cantonale sera mise en œuvre en deux étapes, dans le but d'assurer la plus grande clarté possible quant aux implications financières.

En conséquence, la présente révision de la loi fiscale en 2019 ne vise initialement qu'à réduire la charge maximale de l'impôt sur les bénéfices à 20,20 % en 2019 et à 18,71 % en 2020. Les nouvelles réductions de l'impôt sur les bénéfices (2021 et 2022) initialement envisagées dans la stratégie fiscale ne seront réévaluées que lors d'une deuxième révision de la loi fiscale en 2021. Cette deuxième révision portera ensuite également sur la réduction du taux de l'impôt sur le capital et l'augmentation de la déduction pour l'impôt des tiers.

En même temps que le communiqué de presse du 30 mars 2017, la présentation de la directrice financière Beatrice Simon sur le processus de consultation pour la révision de la loi fiscale de 2019 et les documents de consultation ultérieurs ont également été publiés :