Le Tribunal fédéral a annulé une décision contestée du Tribunal administratif du canton de Berne et a estimé que la compétence d'imposition du substrat fiscal différé appartient également au canton de réinstallation en cas de changement de propriété proche du réinvestissement, c'est-à-dire en cas de vente du bien de remplacement dans un bref délai (méthode uniforme).
En avril 2008, le contribuable a vendu son bien immobilier dans le canton de Berne, auparavant occupé par le propriétaire. Comme il s'agissait d'un achat de remplacement, le gain immobilier n'a pas été imposé. Le bien de remplacement était un bien immobilier situé dans le canton de Genève, que le contribuable a revendu en juin 2010 sans acquérir un autre bien de remplacement. L'administration fiscale du canton de Berne a ensuite évalué le gain immobilier initialement différé.
Dans son arrêt du 28 septembre 2017 (2C_70/2017), dont la publication est prévue, le Tribunal fédéral s'est penché sur la question de savoir si le canton de Berne, en tant que canton de départ, restera responsable de l'imposition des gains immobiliers réalisés sur son territoire malgré le report d'impôt de l'époque (méthode de décomposition) ou si la totalité du gain immobilier réalisé par la vente du bien de remplacement sera imposable dans le canton de Genève (méthode uniforme).
Conformément à l'ATF 143 II 233 et contrairement à la recommandation proposée par la Conférence suisse des impôts (SSK) à ce sujet, le Tribunal fédéral a suivi l'avis du plaignant selon lequel la méthode uniforme devrait également être appliquée en cas de revente du bien de remplacement en dehors du canton dans les cinq premières années suivant son acquisition. En conséquence, le canton de Genève, en tant que canton d'immigration, a été autorisé à taxer la totalité du bénéfice de la vente du bien de remplacement.
Pour une discussion détaillée de la décision, voir l'article de Franziska Bur Bürgin sur ludwigpartner.blog du 24 octobre 2017.