Le 17 septembre 2018, le Conseil des États a discuté du projet de loi fiscale 17 (SV17) et a approuvé le projet du Conseil national. Le modèle est ainsi nettoyé.

Le Conseil des Etats a ainsi résolu les dernières divergences concernant la clause communale et le principe de l'apport en capital. Cela signifie que le SV17 est prêt pour le vote final à la fin de la session d'automne. Le Conseil national et le Conseil des États ont approuvé à une large majorité le rattachement de la réforme de l'impôt sur les sociétés à l'AVS. Lors de la session du Conseil des Etats du 17 septembre 2018, les seules questions qui restaient à clarifier étaient la formulation de l'article municipal et la restriction du principe de l'apport en capital (CEP). Le Conseil national avait notamment décidé que le CEP s'appliquerait sans restriction aux entreprises qui se sont installées en Suisse depuis le référendum sur la réforme de l'impôt sur les sociétés II (USR II), c'est-à-dire depuis février 2008. Pour le Conseil des États, en revanche, l'entrée en vigueur de l'USR II au début de 2011 a été initialement décisive. Cependant, le Conseil des États a maintenant cédé au règlement des différends. Cela s'applique également à l'article communautaire : Les effets de la réforme de l'impôt sur les sociétés sur les municipalités doivent non seulement être pris en compte, mais aussi être effectivement compensés.

Conformément au communiqué de presse du SDA du 12 septembre 2018, voici donc un aperçu des principales pierres angulaires du SV17 :

  • AVS : L'AVS reçoit 2 milliards de francs supplémentaires par an.
  • Impôt fédéral : La part des cantons dans l'impôt fédéral direct passera de 17 % à 21,2 % afin de leur donner une plus grande marge de manœuvre pour réduire les taux d'imposition des bénéfices.
  • Clause relative aux municipalités : les municipalités doivent être compensées pour les effets de la réforme de l'impôt sur les sociétés.
  • Dividendes : Les dividendes des participations d'au moins 10 % sont imposés à un taux d'au moins 70 % par la Confédération et d'au moins 50 % par les cantons.
  • Dépenses de R&D : 150 % des dépenses de recherche et développement en Allemagne sont déductibles des impôts.
  • Boîte à brevets : Les revenus des brevets et droits similaires sont enregistrés. La décharge ne peut pas dépasser 90 %.
  • Réserves cachées : les entreprises qui transfèrent leur siège social en Suisse peuvent amortir les réserves cachées divulguées sur une période de 10 ans. Les réserves latentes des entreprises qui perdent leurs privilèges fiscaux cantonaux en raison du SV17 sont imposées séparément.
  • Imposition minimale : l'allégement total par la déduction des intérêts, la boîte à brevets, les déductions pour la recherche et l'imposition séparée des réserves latentes est limité à 70 %.
  • Principe de l'apport en capital : les sociétés cotées en bourse ne peuvent verser des réserves d'apport en capital en franchise d'impôt que si elles distribuent des dividendes imposables d'un montant identique. Des exceptions s'appliquent aux entreprises qui ont emménagé après le 24 février 2008.
  • Déduction des intérêts notionnels (NID) : Les cantons à forte imposition (en particulier le canton de Zurich) peuvent autoriser la déduction d'un intérêt notionnel sur les fonds propres excédentaires et ainsi réduire l'impôt sur les bénéfices.
  • Péréquation financière : La péréquation financière entre les cantons doit être adaptée.
  • Impôt sur le capital : Les cantons peuvent prévoir un allégement de l'impôt sur le capital.
  • Transposition : toute personne qui vend des participations à une société dont elle possède elle-même au moins 50 % devrait toujours payer un impôt sur le bénéfice. En vertu de la loi actuelle, la vente d'investissements inférieurs à 5 % est exonérée d'impôts.
  • Crédit d'impôt (motion Pelli) : les établissements stables suisses de sociétés étrangères devraient pouvoir, dans certaines circonstances, demander un crédit d'impôt forfaitaire pour les revenus provenant de pays tiers.

L'ensemble des travaux parlementaires (18 031) ainsi que les procès-verbaux du Conseil des États sont accessibles ici.